lunes, 11 de enero de 2010

Confessions sur l'erreur et la douleur...

Ce n'est pas en développant la peur de l'erreur qu'on avance vers la perfection...

L'erreur est un constituant de la réalité globale et parfaite... De fait ce que l'on nomme " erreur" est la plupart du temps un point de vue dans un contexte particulier.

J'ai longtemps cru que la douleur était une condition du perfectionnement. C'est en partie vrai. Il est évident qu'on s'écarte de ce qui nous fait souffrir, pas de ce qui nous procure du plaisir. Mais il est question ici de cette douleur que nous juxtaposons par notre volonté de perfectionnement égoiste.

Or le repentir n'est qu'une étape nécessaire qui a ses limites. En fait on confond souvent repentir et sentiment de culpabilité. Le premier peut être libérateur s'il s'accompagne d'un travail continu sur « soi », le second constitue dans le fond une force d'inertie et de repli.

Le repentir véritable est lié à la compassion, à l'altruisme, c'est une contagion de la douleur provoquée chez l'autre par l'une de nos erreurs... Ce n'est évidemment pas un calcul, c'est une "onde électrique" qui nous traverse et produit dans notre coeur quelque chose de très spécial.

Pendant des années j'ai vécu essentiellement dans la peur de l'échec, la peur du péché, de l'erreur, de la punition... dans ces sentiments d'être incapable , de ne pas être à la hauteur... et peut-être plus surprenant encore, ces sentiments destructeurs me rassuraient. Ils me donnaient l'impression d'être dans un travail de négation, d'humilité...Ce sont là des pièges du chemin spirituel qui doivent être absolument déjoués. C'est comme si cette douleur m'avait  fait croire que j'étais sur la bonne voie.

Les groupes qui fonctionnement avec ce types de fondations sont voués à l'échec. Il est pourtant difficile que les membres en prennent conscience, car la peur bloque toute remise en question.

« L'auto lapidation » n'est cependant pas toujours inutile. Elle peut s'avérer nécessaire pour une personne qui vit dans une apparente « réussite ». Mais attention ! Là aussi c'est une action psychologique relative dans le travail sur soi. Qui est cette voix qui dit: «  tu es très orgueilleux ! Tu es cruel et égoiste ! » ? D'autre part, ce « tu es », cette condamnation conduit à une définition du « je ». On reste donc dans une dimension limitée de l'égo, du moi.

Cette action psychologique peut dans le meilleur des cas aviver le coeur et une volonté de changement, mais ne peut conduire à une réelle libération.

On peut passer en effet des années voire une vie à s'auto lapider sans parvenir à modifier notre « contenu ». Pourquoi ? Parce que cette atttitude a quelque chose de rassurant, tout du moins d'un point de vue chrétien. "Il faut se repentir... " C'est comme si en s'infligeant cette peine de la condamnation on parvenait sinon à échapper à la condamnation de Dieu du moins à d'obtenir sa bienveillance...

La négation de soi est orgueil. L'affirmation de soi est orgueil. L'humilité s'échappe de ces moules et de toute description verbale.

Où se trouve la solution ? Elle est difficile à définir. Une chose est sûre: il faut absolument éviter l'intervention de l'émotion (peur) face à une erreur dont on prend conscience (parce que l'effet produit conduit à un mal être, à une souffrance). Ce détachement permet une observation plus précise.

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